L’entretien professionnel

L’entretien professionnel comme il est prévu dans la nouvelle loi n’a rien à voir avec les fameux EAE (entretien annuel d’évaluation) organisé dans de nombreuses entreprises. Cet entretien-là doit se tenir au minimum tous les deux ans et est réalisé par le service RH ou Formation. Il sert à faire le point sur les besoins de professionnalisation du salarié et d’envisager ses possibilités d’évolution dans la société. Il s’agit d’un moment privilégier pour discuter de ce que la personne peut faire et comment elle peut évoluer dans l’entreprise.

L’entretien professionnel peut répondre à trois critères :

– Il débouche sur une action de formation.

– Il débouche sur une certification via une formation ou une VAE (validation des acquis de l’expérience)

– Il se traduit par une progression salariale ou professionnelle.

Dans les entreprises de plus de 50 salariés, si deux des trois critères ne sont pas remplis tous les six ans, l’employeur devrait ajouter 100 heures de formation supplémentaires sur le CPF du salarié concerné. Clairement, cette mesure a pour objectif d’obliger les entreprises à faire évoluer leurs salariés dans leur carrière.

Le conseil en évolution professionnelle

Il est l’élément central de cette réforme. Le conseil en évolution professionnel est un service gratuit, individualisé et ouvert à tous les actifs (jeunes, salariés et demandeurs d’emploi). Il est réalisé en dehors de l’entreprise, via Pôle Emploi, l’Apec, les missions locales, les Opacif, Cap Emploi…

Le conseil a pour objectif d’identifier les aptitudes et les compétences des salariés et de les aider à les orienter.

Le Compte Personnel de Formation (CPF)

C’est la mesure la plus médiatique de cette réforme professionnelle. Il s’agit d’un compte en heure qui va remplacer le DIF (droit individuel à la formation). Chaque personne active disposera d’un CPF, du jour de son entrée sur le marché du travail à celui de son départ en retraite et ce, qu’elle travaille ou soit en recherche d’emploi.

À la différence du DIF, les heures de formations du CPF ne seront plus gérées par les entreprises, mais par la Caisse des Dépôts et Consignations (à quelques exceptions près). Chaque actif y dispose d’un compte où il pourra consulter ses heures et les gérer.

Les salariés qui souhaitent utiliser leur CPF ont donc deux possibilités :

– S’ils veulent se former pendant leur temps de travail : ils devront logiquement demander l’autorisation à leur employeur.

– S’ils veulent se former en dehors du temps de travail : ils n’auront pas à demander la permission à leur entreprise et ne sauront même pas obligés de l’en informer.